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Santé et plaisir : est-ce encore possible ?

Dr Michel BRACK / Président du comité scientifique d'OptiSantis-Auteur de « Vivre infiniment » aux Editions Frison Roche - LE 24/11 À 09:48

La santé reste la première préoccupation des Français. Les médias, spécialistes ou pas du domaine, leur rendent bien. Jamais autant d’informations, conseils et dossiers approfondis, n’auront été déversées sur les ondes, dans les revues ou sur la toile, avec plus ou moins de pertinence et de sérieux.

Les autorités de santé ne sont pas en reste et tentent de faire entendre leur voix plus académique dans ce flot cacophonique. L’extraordinaire effet d’amplification et de résonnance d’une présence médiatique H24 fait de chaque avancée scientifique en la matière un buzz, là où bien souvent la retenue s’imposerait.

L’annonce récente des liens supposés entre la consommation de viande et les cancers digestifs en fut un exemple malheureusement caricatural. Le "triturage" statistique de dizaines, voire de centaines d’études scientifiques précipitant le consommateur dans une réflexion anxiogène et les acteurs de la filière bovine dans une aggravation mortifère d’une dépression chronique.

Il n’y a pas si longtemps, amateurs de bons Bordeaux et vignerons apprenaient avec stupéfaction que la consommation d’alcool dès la première gorgée, donnait à coup sûr le cancer ! Dans les allées des marchés, aux zincs des bistrots, une prise de conscience existentielle se propageait comme trainée de poudre alimentaire : "bientôt, nous ne pourrions plus rien manger ni boire…".

Moins expéditives et depuis de nombreuses années déjà, les autorités de santé promulguaient à grands renforts médiatiques et sur les bases de la grande étude SU.VI.MAX (SUpplémentation en VItamines et Minéraux Anti-oXydants) les 5 portions de fruits et légumes et les 30 minutes d’activité physique quotidiennes...